Age : La Trentaine.
Occupation dans la réalité : Ancienne violoniste de l'orchestre philharmonique de Prague dont la carrière a été mise en pause faute de trouver le feu. Aujourd'hui elle vivote en donnant des cours de musique.
La Clé ici
Orientation sexuelle : ici
Fantasmes : Elle cache bien son jeu, sous une carapace de dédain à la moue pincée. Ses désirs sont sauvages, auto-destructeurs, avec un goût certain pour les étreintes brutales qui la font se sentir souillée et honteuse après coups. Avec le temps elle a développé des pulsions nymphomanes qu'elle penne à refréner, voir entretiens à son corps défendant. Elle aime la culpabilité de l'adultère ; ce délicieux poison de regrets qui la dévore toute entière lorsqu'elle retrouve avec hypocrisie les attentions blessées et jalouses de son mari délaissé.


Perdue, et cela se ressent dans ta musique. Jadis tu étais une étoile qui brillait au firmament de l'orchestre philharmonique de Prague. Mais aujourd'hui ton art manque d'élan, et ton violon grince comme si tu étais à bout de souffle.

Et pourtant tout avait si bien commencé. Toi, la descendante d'une belle lignée de musiciens Praguois. Ta destinée était toute tracée. Musicienne comme tes parents, et leurs parents avant eux. Avant même d'articuler tes premiers mots construits, tu savais déjà comment faire vibrer les cordes d'un violon. On te disait prodige, enfant bénie des muses. Tes professeurs n'en revenaient pas, ton père s'en étouffait de fierté. Ton entrée au conservatoire ne fut qu'une formalité administrative. Avec la régularité pressée d'un métronome tu dévoras les différents cycles d'apprentissage tout en te jouant avec aisance de chaque compositeur que l'on jetait sous ton archet affûté.

Que tu finisses par épouser un chef d'orchestre ne surprit personne. Lui qui avait été ton professeur et te considérait comme sa Prima Muse. De cette union placée sous le signe du talent pur et de la passion disciplinée devait naître un petit garçon : Oscar. La boucle était ainsi refermée et tous purent se féliciter de voir la descendance ainsi fermement entre de bonnes mains.

Mais voilà, tu t'épuisais. Quelque chose ne vibrait plus rond. Il y avait comme une contre-note dans la belle harmonie de façade de ta carrière. Et si au début on accusa d'abord ton violon, les œuvres qui t'étaient proposées ou même tes confrères d'orchestre, il apparut bien vite que tu étais la désaccordée et la clef de toute cette dissonance.



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